The Off-Season est le sixième album studio de J. Cole. Le LP porte le nom du terme sportif « hors saison », au cours duquel un athlète fait une pause dans la saison régulière mais continue de perfectionner ses compétences et améliorer leur jeu. Le 7 août 2018, Cole a sorti un freestyle intitulé « Album of the Year« , en tant que single promotionnel pour l’album.
Cole a continué à dévoiler l’album le 9 novembre 2018, lorsqu’il a créé une liste de lecture Spotify intitulée « Where the fuck is The Off Season« , qui, à l’époque, comprenait plusieurs featurings de 2018 et quelques chansons en solo (il a constamment été mis à jour).
Le 22 juillet 2020, J. Cole a sorti deux titres « Lion King on Ice » et « t h e . c l i m b . b a c k.” Alors qu’ils étaient tous deux destinés à être les singles principaux, il a été révélé quelques jours avant la sortie de The Off-Season que ce dernier apparaîtrait sur le LP, faisant ainsi « t h e . c l i m b . b a c k.” le premier single de l’album.
Le 29 décembre 2020, Cole a ravivé le désir de The Off-Season lorsqu’il a publié un calendrier de ce qu’il considérait comme « The Fall Off Era« . Le calendrier commence par deux événements majeurs, la compilation Cole nommé « Revenge of the Dreamers III« , suivi par The Off-Season. Après cet album, le calendrier répertorie It’s a Boy et la sortie ultime de The Fall Off.
Le 4 mai 2021, Cole a révélé la date de sortie et les illustrations de The Off-Season.
Le 7 mai 2021, Cole a sorti le deuxième single de l’album, « i n t e r l u d e« . Trois jours plus tard, il a créé Applying Pressure: The Off-Season, un documentaire succinct sur le processus créatif et le concept de l’album. Plus tard dans la journée, il a été annoncé que Cole avait signé un accord pour jouer avec les Patriots BBC du Rwanda dans la Basketball Africa League. Cela semblait être l’aboutissement intentionnel du travail légendaire de Cole sur le développement d’une carrière de basket-ball, de sorte que son voyage relancé dans le sport est directement corrélé à l’idée et au concept de The Off-Season.
Le 11 mai 2021, Cole a été officiellement dévoilé en tant que premier artiste solo à faire la couverture de SLAM Magazine. Dans son interview de couverture, Cole a parlé de quelques aspects de sa vie et a expliqué les concepts de ce LP et de son éventuel successeur, The Fall-Off. Le 13 mai 2021, huit heures avant sa sortie, Cole a révélé la liste des pistes et la liste des producteurs de l’album. Lors de la sortie de l’album, il a été dévoilé qu’il comportait des contributions vocales de 21 Savage, Bas, Morray, 6LACK, Cam’ron et Lil Baby, entre autres. Il s’agit du premier album solo de Cole depuis Born Sinner en 2013 à contenir des featurings officiellement créditées. L’album sort donc officiellement le 14 mai 2021.
Conceptuellement, The Off-Season s’inspire du fait que Cole a retrouvé sa passion pour le rap et l’éthique de travail qu’il a fallu pour le faire entre 2018 et sa sortie en 2021. Il a également une juxtaposition directe à ce qu’un joueur de basket-ball vivrait pendant ses saisons mortes.
Cependant, le LP semble également concerner généralement le chemin de Cole entre ses deux maisons, Fayetteville en Caroline du Nord et dans le Queens à New York. L’album commence par « 9 5 . s o u t h« , qui fait référence à la conduite vers le sud sur la I-95, l’autoroute entre les deux villes, et se termine avec le titre « . h i l l s i d e« , qui fait référence à Hillside Avenue, une rue du Queens. Fait intéressant, parce que le titre de la première chanson fait référence au voyage vers le sud, il crée un parallèle intéressant en se terminant à New York, car Cole devrait voyager vers le nord pour s’y rendre depuis la Caroline du Nord.
The Off-Season a démarré n°1 au cours de la semaine du 29 mai 2021. Ce projet a fait de Cole le premier rappeur de l’histoire à voir ses six premiers albums studio réaliser cet exploit. Pour témoigner autrement de la popularité de l’album, il faut se fier aux traductions proposées sur internet. L’album fut entièrement traduit en espagnol, portugais (brésilien), italien et russe ! On peut également trouver quelques traductions françaises, allemandes, japonaise et turques. Hallucinant.
L’album s’ouvre « 9 5 . s o u t h« .Il donne sa vision sur le rap, sa carrière, sa vie… J. Cole aborde et critique à la fois la tendance des artistes à publier des albums sursaturés et volumineux uniquement pour les avantages du streaming, en particulier lorsque certains d’entre eux ne vendent qu’environ 100 000 unités au cours de leur première semaine de vente. Bien que Cole puisse cibler un certain nombre d’artistes, il est plus probable qu’il cible le rap dans son ensemble, car il existe une pléthore d’artistes auxquels cela pourrait s’appliquer au cours des dernières années. Cam’ron et Lil Jon sont bien de la partie mais ne proposent pas de couplet à proprement parler.
Le superbe « m y . l i f e » fait intervenir 21 Savage et Morray qui épaule Cole sur le refrain. D’ailleurs ce dernier est une reprise direct du refrain de Pharaohe Monch sur « My Life » de Styles P. Grande réussite avec ce morceau où il parle évidemment de leur vie. Le morceau « a p p l y i n g . p r e s s u r e » amène Cole à dénoncer les rappeurs fauchés qui affichent une richesse qu’ils n’ont pas et il démontre aussi ses compétences au micro avec un couplet unique. Il met en évidence la jalousie et l’hypocrisie des gens qui s’affichent avec des articles coûteux mais détestent les vrais millionnaires.
Il est important de noter la distinction de « faire le clown » au lieu de critiquer. Cole reconnaît les nombreux membres de la société qui vivent d’un chèque de paie à l’autre, mais utilisent leur énergie pour essayer de s’améliorer au lieu de jeter des pierres sur les autres. Cole admet qu’il a parfois été victime de sentiments de jalousie. Cependant, il a pu contrôler ces émotions, celles qui l’ont amené à se concentrer sur sa propre croissance, ce qui l’a finalement conduit à son succès et à sa richesse.
J. Cole laisse facilement comprendre à travers l’album qu’il est un homme de peu de mots et laisse sa musique parler pour lui. Cole ne fait pas la une des journaux pour des paroles controversées ou des messages publicitaires extravagants comme ses homologues. Il est tellement concentré sur la diffusion de musique de qualité pour que tout le monde puisse en profiter qu’il n’a pas à passer du temps à s’expliquer aux autres, sauf si c’est absolument nécessaire.
Sur « p r i d e . i s . t h e . d e v i l« , Cole discute de l’un des sept péchés capitaux, l’orgueil, et comment il détermine le comportement de lui-même et des autres. Il apprécie également la chance d’avoir réussi et de vivre à un âge que beaucoup de ses amis n‘ont pas connu. Pour ce morceau, Cole recrute Lil Baby, qui discute de sa richesse, de son ancienne vie autour drogue et de sa responsabilité envers les personnes avec lesquelles il a grandi.
Sur « l e t . g o . m y . h a n d », J. Cole analyse sa vie et sa carrière, détaillant certains des doutes qu’il a eus au fil des ans et les peurs qu’il a en tant que père de deux fils noirs qui grandissent dans un monde plein de racisme et de violence. Le titre de la chanson est dérivé d’une époque où le premier-né lui a demandé de lâcher sa main pour qu’il puisse marcher seul. Bas et 6LACK fournissent des voix sur la piste pour former le pont et le refrain. Diddy prononce une prière sur l’outro.
L’album est bien plus profond que la propre personne de Cole, son succès, ses références au basket et au jeu vidéo où sa façon de continuer à travailler malgré avoir gagné. Le morceau « i n t e r l u d e » est le meilleur à mon sens. Tout le long du projet il rappe et il chante, c’est une vraie réussite. Encore une fois.
Chronique rédigé par Fathis