Bien le bonsoir et bienvenue, comme chaque vendredi dans le Flashback Friday. Un numéro un peu spécial aujourd’hui, car c’est (déjà !) le dixième et oui on a atteint ce chiffre symbolique et pour l’occasion, je souhaite remercier tous ceux qui me lisent et qui prennent plaisir à me lire.
Allez ! Tout le monde à bord de ma De Lorean pour un nouveau retour vers le futur… Direction… 1998 !
Au travers du site Hip-Hop Sans Frontières, l’équipe et moi, nous nous efforçons de vous faire voyager en première classe dans l’univers du Rap et de la culture Hip-Hop (oui ça ne fait pas de mal de se jeter quelques fleurs ! ^^ ), la transition est toute faite, j’ai choisi de rendre hommage à un titre du collectif et label Première Classe et pas n’importe lequel le mythique « On fait les choses ».
Le label Première Classe fut créé durant la fin des années 1990 par 5 passionnés de musique : Jacky (Chanteur des Neg’ Marrons), Ben J (Chanteur des Neg’ Marrons), Pit Baccardi (Rappeur), Patrick « Patout » Ebongué (Country manager chez Universal Music Africa) et Stéphane Ndjigui (Directeur Artistique chez Because Music).
En cette époque d’hégémonie du Rap en France, les rappeurs commencent à s’ouvrir et à s’étendre vers d’autres horizons, on peut le voir par exemple en 1997 avec le premier album de DJ Kheops de IAM (Sad Hill) ce dernier ne se limite pas à inviter des artistes Marseillais, mais aussi Parisiens comme Oxmo Puccino (qui aura droit à son premier clip Mama Lova), Passi, ou encore les X-Men… mais il n’y aura pas de réelle collaboration Marseille / Paris sur ce projet, pas de véritable featuring.
Aux alentours de l’année 1998, l’idée de faire un album avec différents rappeurs de l’hexagone émerge dans la tête de Jacky, Ben J, Pit Baccardi et cie… Ces derniers s’imaginent des collaborations dantesques en rêvant de ce que pourrait être le résultat si par exemple Akhenaton collaborerai avec Lino ou Calbo d’Ärsenik… le pari est tenu mais avant de produire un album ils leur faut un solide maxi, ça sera « On fait les choses ».
La prod est signée Djimi Finger (initialement Black Mozart était prévu mais ce dernier se décommanda), ce dernier utilise magnifiquement une boucle de Leo Ferré (Les étrangers), en samplant ce monstre de la musique française, les fondateurs de Première Classe justifient parfaitement leur devise « Rap Francais Haute Fidélité ».
Côté voix, on retrouve Mystik, Rohff (qui remplace Kery James indisponible), Pit Baccardi et Jacky et Ben J au refrain. Niveau lyrics, c’est de l’égo-trip pur et dur avec des flow monstrueux les gars sont là pour « kicker » l’instru comme on disait à l’époque. Il n’y pas grand-chose à dire sur ce titre, il est représentatif de ce qu’il se faisait de mieux en France en termes de performance au micro.
L’album sortira quelques mois plus tard avec une véritable Dream Team de rappeurs (Akhenaton, Shurik’n, Kery James, Fabe, Lino …) mais aucunement dans un désir de résultat commercial, bien au contraire un désir tout d’abord de résultat artistique, ce qui fut le cas à 100 %. Par la suite, le label sortira en autre une suite à cet album, mais aussi le premier album de Pit Baccardi et le deuxième des Neg’ Marrons pour ne citer qu’eux.
Bonne écoute et à vendredi prochain pour un nouveau Flashback Friday !
