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[Flashback Friday] Redman - Can't Wait

Bonsoir à toutes et à tous bienvenue dans le 18ème numéro du « Flashback Friday ».
 
Nous allons encore célébrer un anniversaire aujourd’hui en ce vendredi 17 avril 2020. Le fantasque et légendaire Reggie Noble plus connu sous le nom de Redman fête son demi-siècle, rien que ça !
 
Redman est un rappeur mais aussi DJ, producteur ou encore acteur … il est originaire de Newark dans le New Jersey. Il se fait repérer à la fin des années 1980 par Erick Sermon du groupe EPMD qui le prend sous son aile et l’emmène en tournée avec son « crew ». En 1990, Erick Sermon donne la possibilité à Redman de rapper lors d’un show à New-York. Redman délivre une performance hors norme en faisant un freestyle où il vante ses qualités de rappeur en utilisant chacune des 26 lettres de l’alphabet.
 
A partir de là, Redman commence à rapper sur les albums d’EPMD notamment sur « Hardcore » et « Headbanger ».
 
Il signe par la suite sur le plus mythique des labels de rap : Def Jam, et sort sont premier album en 1992 « Whut ? The Album » qui sera certifié disque d’or. S’ensuit une carrière assez monstrueuse, en chiffre ça nous donne :
 
– 8 albums solo dont 4 disques d’or et 1 de platine et environ 4 millions de ventes aux USA.
– 3 albums en collaboration avec son pote de toujours Method Man, dont 2 disques de platine et environ 3 millions et demi de ventes aux USA.
– 1 albums avec le Def Squad, certifié or et donc 500 000 ventes aux USA.
 
Redman est une légende du rap quasi intouchable, il a fait partie des rappeurs incontournables des années 90. Freestyleur hors pair, il a un flow de malade, il n’est pas là pour faire dans la dentelle il est là pour déchirer l’instru… habile aux platines aussi c’est plus qu’un rappeur c’est un véritable M.C. (Master of Ceremony).
 
Difficile donc de choisir une chanson pour rendre hommage à Redman, même en me focalisant sur ses 5 premiers albums (les meilleurs) qui s’étendent de 1992 à 2001. Le choix fut extrêmement difficile, mais je suis arrivé à choisir un titre :« Can’t Wait » extrait de son album « Dare iz a darkside » sortit en 1994. Pourquoi ? La raison est simple, le morceau est parfaitement à l’image de l’univers de Redman : une ambiance Soul / Funk très lourde, une bonne dose de fumette et d’égo-trip, le tout avec un flow fracassant et des jeux de mots à la pelle… Alors je vous avoue que c’est vraiment pas évident de faire une explication de texte sur ce genre de lyrics donc je vais pas m’y aventurer sachant qu’ici on est vraiment sur de l’égo-trip.
 
Par contre on peut facilement apprécier l’habileté du rappeur de Newark à faire des rimes assez complexes :

I’m just a smocky boy, I’m from the Land of the Lost
You can’t see me, like Charlies Angel’s boss, I’m often
Coolin’ round the blid-docks, I rock ‘round the clid-dock
My glid-dock cocked, from here to 16th and Lenox

Pour ceux qui ne connaissent pas Redman, c’est le genre de rappeur qui ne se prend absolument pas la tête, assez excentrique et ça se ressent dans sa musique et dans ses clips. Ici on passe d’une nuit froide dans les rue de Newark à un parc bébé géant où Redman et ses potes sont en pleine pyjama party…
 
Côté production c’est évidemment Erick Sermon qui est de la partie mais aussi Redman lui-même, ce dernier a produit pas mal d’instru de cet album. Les deux compères vont notamment sampler le titre « All Night Long » du groupe de R’nB Mary Jane Girls ainsi que le pianiste de jazz Bob James et son morceau « Carribean Nights ».
 
Le Flashback Friday est fini pour aujourd’hui, on souhaite encore un bon 50ème anniversaire à Redman, pour l’occasion je vous invite à jeter une oreille sur sa discographie (au moins jusqu’aux années 2000) c’est du très très lourd.
 
Je vous souhaite une bonne écoute, un bon week-end malgré le confinement, la playlist de tous les Flashback Friday est dispo ci-dessous sur Spotify et YouTube. Peace !


Rédigé par Romain DCZ