[Chronique] Anthony Danza - Wholesale Tyranny

Si vous voulez aller encore plus loin au sujet de cet artiste, je vous renvoie à la chronique All Hail Y.T & Anthony Danza – All Hail Danza. Cette fois, l’exercice est différent car il est l’unique artiste principal du projet. Des collaborations, oui, il y en a beaucoup mais ce sont des featurings.

Depuis la sortie de cet album collaboratif en 2022, le rappeur originaire de Seattle n’a pas cessé de travailler et a également sorti… Il fait son retour avec un album double nommé « Wholesale Tyranny ». Ce projet possède une spécificité unique, étant donné que le premier album a été publié en 2024, le deuxième album a été publié en 2025. Le premier disque comporte 8 morceaux et un interlude, tandis que le second en compte 10 sans aucun interlude. Ce qui attire immédiatement l’attention ce sont les jaquettes très bien présentées des albums. Danza accorde une grande importance à son image personnelle, ce qui se remarque facilement dans ses diverses apparitions publiques et ses clips vidéo. Il est possible d’observer une certaine élégance dans son style, qui se distingue nettement du style vestimentaire typique des ghettos. On pourrait associer son style musical à celui de la funk, du disco et de la soul, puisque ses morceaux s’inspirent largement de ces genres et de leurs atmosphères. Donc, son style vestimentaire a également un impact qui se ressent à travers !

Il a réussi à créer un univers distinct, notamment avec ses deux mixtapes « BBS Diaries », qui incorporaient directement des succès tirés des différents genres musicaux mentionnés précédemment. Il figure parmi les artistes qui ont réellement saisi l’importance de l’image en plus de faire de la bonne musique. Dans un monde où l’on est confronté à l’extérieur avant même d’interagir avec son entourage, il est essentiel de soigner son image, car c’est à travers celle-ci que l’on est évalué. Et pour les personnes qui, comme moi, accordent une grande importance à l’aspect visuel… L’image est fidèle à la réalité.

Parmi les 18 titres, il n’y a que 3 morceaux sans la participation d’artistes invités. Il est indéniable que « Still Wishin » est particulièrement notable, puisqu’il incorpore un titre familier à ceux qui apprécient le rap, étant donné qu’il figure parmi les classiques respectés par les producteurs de musique. On nous offre une version remaniée, assez unique et bien interprétée, qui représente un choix judicieux pour ce projet. L’un des plus gros coups durs du projet arrive tout de suite avec « Shot Clock » produit par T Kewl. Le morceau s’appuie aussi sur Monroe Flow ainsi que sur le talentueux rappeur de Houston : Killa Kyleon. Il se distingue naturellement par un flow plus homogène et une voix clairement identifiable. C’est le genre d’artiste qui brille toujours sur les créations des autres, mais a du mal à concevoir des projets de haut niveau, encore faut-il qu’il s’en donne la peine d’en publier. C’est regrettable qu’il n’ait pas davantage poussé sa carrière. Vu le style de musique proposé par Anthony, des refrains chantés sont également présents et pour cela, il a le don de bien s’entourer.

MDM London s’en charge dès qu’il en a l’opportunité, il excelle dans cet exercice, pourquoi ne pas en profiter ? « U Can Have Whatever U Like » est l’un des morceaux phares du projet, avec Anthony Eugene au chant. Sa voix, dotée d’une nuance plus soul, s’harmonise à merveille avec les instruments à vent présents dans la piste. Clairement on s’envole, la mise en bouche du premier disque est terminé et on se languit de déballer le second disque.

Le début de la seconde mi-temps est marqué par une chanson intitulée « All In », interprétée par Still Domino, Goldie Stacs, abthenominee et encore Anthony au refrain.